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Polympe

Un de ces couples iconiques, sans pareil. Paul et Olympe sont des rock stars, à la fois interchangeables et indissociables – d’ailleurs laquelle est l’homme, lequel la femme? Comme deux animaux amphibies, le duo crache ses paroles mais nous n’écoutons pas. Dommage, car ce sont de mots qui ont mis des siècles à être audibles, depuis qu’une femme est montée sur l’échafaud pour ses idées. Olympe de Gouges: une icône elle aussi. Née en 1748, mariée à 17 ans, mère à 18, veuve quelques mois plus tard dès lors libre de s’engager dans les idéaux de la Révolution. Une cinquantaine de pièces, des romans, des pamphlets qu’elle signe Polympe[s]. Olympe de Gouges, féministe guillotinée en 1793. Mais voilà qu’ici, Paul et Olympe érigent un mur du son, c’est puissant et superficiel comme une pub pour un parfum. Et puis tout fusionne, se décante. Se calme. On entendrait même, sous la délicieuse ballade folk, bruisser une forêt. Une nouvelle entité est née. Elle n’a pas fini de faire parler d’elle.

Dans cette performance sonore, Benoît Renaudin a imaginé en lien avec la mise en scène deux cabines permettant à la fois de faire ressortir les gestes des deux Polympe[s] mais aussi de les contraindre. Il est également compositeur et performe sur scène aux côtés de la comédienne Claire Deutsch.

Texte : Olympe de Gouge

Mise en scène et dramaturgie : Isis Fahmy

Composition et scénographie : Benoît Renaudin

Jeu : Claire Deutsch et Benoît Renaudin

Avec le soutien technique du Théâtre Saint-Gervais

Direction technique : Thomas Hempler

Régie Son : Kean Kerauden

Régie lumière : Fabrice Minazzi

Production : Minuit Pile – Marion Houriet

 Lieu d’exposition

Théâtre Saint-Gervais dans le cadre du Festival Les Créatives – novembre 2019